Jésus offert à notre faim

Année A – dimanche 18 juin 2017 -  Jean 6,51-58



 

« Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour que le monde ait la vie ». Comme Adam, l’homme s’éloigne de son Créateur et Dieu crie à chacun : « Où es-tu ? ». En Jésus, le Père nous retrouve, car le Christ, en s’offrant comme nourriture, devient un même corps avec celui qui le reçoit.

Communier au Corps du Christ, c’est nous nourrir de lui, recevoir sa chair dans la nôtre, sa vie telle qu’il l’a vécue dans la nôtre d’aujourd’hui telle qu’elle est. Le Christ s’identifie à nos fautes dont il a déjà supporté les conséquences sur la Croix mais en lui, nous sommes déjà ressuscités de la mort du péché.

Inès a été terrorisée à trois ans par son père qui, en l’embrassant, lui disait : « je te mangerais ». Adulte, elle n’arrivait pas à se marier, fuyant inconsciemment tout lien qu’elle redoutait comme vampirisant.

Jésus lui, n’impose pas son amour, il ne nous étouffe pas par une demande affective. Il s’offre au contraire à notre faim d’amour, à notre solitude, à notre faiblesse. Il est venu partager notre chair humaine pour que nous puissions vivre comme il a vécu. Il nourrit notre être de sa chair pour faire de nous des fils de Dieu.

Il a pris sur lui les conséquences de nos faims de bonheur, de vengeance contre ceux qui nous ont rendus malheureux, pour nous transmettre sa façon d’aimer, pour faire de nous, unis à lui, d’autres sauveurs.

Le Père a envoyé son Fils pour que nous devenions un avec lui. En le regardant, il voit dans sa chair les cicatrices transfigurées de nos infirmités.


Odile van Deth

Simone Pacot

 

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