Dieu fait grâce

 

Année B – dimanche 24 juin 2018 -  Luc 1,57-66.80

 

 

 

« Il s’appellera Jean », qui signifie : « Dieu fait grâce » et non pas, comme son père Zacharie, qui veut dire : « Dieu se souvient ». Cette naissance ouvre le temps du salut où règne la grâce. Dieu ne se souvient plus des fautes, l’humanité est invitée à croire en la grâce, c'est à dire en la gratuité du pardon.

Cet enfant sera « la voix qui crie dans le désert » (Mt 3,3), le désert de l’incroyance d’un peuple qui pratiquait, certes, sa religion mais sans se confier vraiment au Dieu de tendresse, qui vient « tel un berger qui porte ses agneaux sur son sein » (Is 49,11) pour rassembler, sauver.

Jean va se vêtir, se nourrir comme le grand prophète Elie, le peuple accourra vers lui pour recevoir un baptême de pénitence, il annoncera la venue d’un Messie qu’il imagine comme un justicier. Pourtant son cousin Jésus osera proclamer (Mt 11,11) : « En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui ». Le royaume, dans la pensée du Seigneur, c’est pour maintenant.

Jean est donc plus petit que ceux qui croient en la gratuité de l’amour et du pardon. Il pense encore qu’il faut expier ses péchés, même si Isaïe avait déjà annoncé que « quand bien même vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront » (Is 1,18). Avec Jésus, il ne s’agit plus d’expier, car il a tout pardonné d’avance sur la croix, mais de croire en l’Amour, de vivre l’amour.


Odile  van Deth

Simone Pacot

 

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