Serviteurs inutiles

 

Année C – dimanche 6 octobre 2019 -  Lc 17, 5-10

 

 

« De simples serviteurs ». Le texte grec, adouci par la traduction, dit bien : « serviteurs inutiles », qui ne servent à rien. Lorsqu’une parole de l’évangile semble absurde ou insoutenable, il faut en chercher le sens profond.

À ses disciples qui lui demandent d’augmenter leur foi, Jésus répond en assurant que celui qui croit peut dire à un arbre d’aller se planter dans la mer. La foi est donc capable de tout. Serait-ce un encouragement à nous croire tout-puissants ? Le Seigneur continue en affirmant que si nous ne faisons que ce qui nous est demandé, nous sommes inutiles. Si nous nous contentons d’être de bons pratiquants, nous n’avons pas besoin de la foi, comme un élève qui penserait être un bon peintre en copiant un tableau de son maître. Inutile, puisque le tableau existe déjà.

Dieu veut entrer en relation avec nous. La foi, même mot en hébreu que confiance, est la condition de la relation, car elle s’en remet à la bonté de l’autre pour combler nos manques. Serviteur inutile est celui qui pense qu’il suffit d’être en règle. Il n’a pas besoin de Dieu ni de pardon. Au contraire, se reconnaître pécheur mène à la confiance dans le Père, à la foi en son pardon gratuit. Croire au pardon est le sommet de la relation. Pratiquer la religion pour être sauvé, sans faire confiance à la tendresse du Père, est inutile. Ce qui nous rend utiles, c’est de compter sur le pardon de Dieu qui seul nous sauve. Alors nous partagerons spontanément ce pardon en l’offrant à ceux qui nous blessent.

 

Odile van Deth 

Simone Pacot

 

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