Métamorphose du mal

 

Année A - Dimanche 9 août 2020 -  Évangile de Mt 14, 22-33

 

 

 

 

« Jésus se rendit dans la montagne, seul, pour prier ». Après la multiplication des pains, l’évangéliste Jean raconte que la foule voulait le proclamer roi. C’est pourquoi il fait partir précipitamment les apôtres tandis qu’il fuit sur la montagne pour résister à cette tentation en priant.

 

Après cette journée si pleine, le Seigneur doit être épuisé. Pourtant il prie jusque tard dans la nuit. La prière fatigue lorsqu’elle est vue comme une obligation alors qu’elle met en lien avec la source de vie. Jésus retrouve force dans le contact avec le Père où il dépose les souffrances de la foule et la tentation d’accepter la royauté.

 

Nous connaissons cette tentation lorsque nous voudrions que Dieu supprime le mal, sans comprendre que toute utilisation de la puissance pour réduire un mal en appelle un autre, comme les guerres de libération engendrent des morts et d’autres injustices. Le mal ne se combat pas, il doit être métamorphosé. Le Christ transformera la haine de ses bourreaux en pardon.

 

Ce n’est que lorsque Jésus a vaincu le mal, non seulement en guérissant et en nourrissant les foules mais plus encore en résistant à la tentation de devenir roi d’Israël qu’il peut marcher sur la mer, symbole des forces du mal. La barque est ballotée par une tempête. Pierre veut rejoindre Jésus en marchant, lui aussi, sur les flots. Or il sombre dès que, se laissant fasciner par la vague, figure du mal, il oublie de garder les yeux fixés sur Jésus, qui seul peut donner la force de traverser la tempête.


 

Odile van Deth

 

 

Simone Pacot

 

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