La joie

 

Année A - Toussaint 2020 -  Évangile de Mt 5,1-12

 

 

 

 

 

« Heureux les pauvres, ceux qui pleurent, les affamés de justice, les compatissants, les cœurs purs ! ». Jésus commence sa vie publique par un manifeste sur le bonheur alors que nous parlons de l’existence comme d’une vallée de larmes, alors que la plainte à propos de tout, aujourd’hui à propos du confinement, tisse le fond des conversations.

Les chrétiens eux-mêmes n’expriment que des doléances, des critiques, des plaintes. Dans la rue, les gens ont souvent un visage triste, fermé. Jésus semble un utopiste, proposant un programme impossible, hors de la réalité.

A la première page de la Genèse, l’écrivain inspiré affirme que « tout est bon » et même, lorsqu’il s’agit de la création de l’humain, que « tout est très bon ». C’est bien dans cette certitude que Jésus ose proclamer le bonheur de ceux qui semblent les plus malheureux des hommes, les pauvres, les inconsolés, les brimés qui crient justice.

Un brillant médecin avait un frère, Gilles, considéré comme retardé mental car il parlait peu, avait une petite situation et souriait toujours. Au cours d’une soirée festive, une dame se fit une entorse en dansant. Gilles proposa de la masser malgré les moqueries de l’assistance. La douleur disparut. « Comment as-tu fait ? » lui demanda-t-on. « J’ai prié en appuyant fort sur la boule que je sentais sous la peau ».

Les béatitudes nous indiquent comment rencontrer Dieu dans le quotidien. Tout peut devenir bon, tout événement, même une pandémie, peut être vu comme une chance pour un plus.


Odile van Deth

 

 

Simone Pacot

 

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