Le feu d'amour

« Je suis venu apporter un feu sur la terre ». Le feu brûle, détruit. Jésus dit qu’il a hâte qu’il soit allumé. Il est donc urgent que quelque chose soit brûlé. C’est si important que le baptême que le Seigneur doit recevoir, c’est sa mort. Ce n’est donc qu’au prix de sa mort que ce feu peut s’allumer.

Avec la Croix, Jésus a ouvert aux croyants la vie de Dieu qui est Amour. Ce feu est donc l’Amour du Père, si grand qu’il pardonne gratuitement : « Père, pardonne-leur » avait dit le Crucifié dans un dernier effort pour parler. Un amour qui se donne totalement à ceux qui s’acharnent contre lui sur la Croix.

Mais voilà que Jésus ajoute qu’il est venu apporter la division jusque dans les familles. Le feu et la division, l’amour et la séparation. C’est que les liens du sang sont souvent égoïstes. Chacun y retrouve son compte, sa sécurité. Un père avait vendu sa maison pour aider son fils à monter une entreprise, alors que ce jeune n’avait aucune envie de devenir un homme d’affaire. Il désirait se dévouer aux gens de la rue. Ce père croyait aimer son fils alors qu’il n’a pas su respecter son attrait tandis que ce jeune a cru aimer son père en obéissant au projet qu’on avait sur lui, ainsi forcé pendant toute sa vie de faire un travail qui ne lui plaisait pas.

Jésus veut faire brûler en nous son amour indéfectible, totalement gratuit. Nous sommes incapables d’aimer ainsi, de façon désintéressée. C’est pourquoi il fallait que Jésus, par sa mort, nous transmette son Esprit, sa façon d’aimer.

Odile van Deth